Il fallait que je nourrisse mon armée. Des nouveaux nés tels qu'eux ont sans cesse besoin de sang humain. Rien de tel qu'un village isolé au Mexique. Personne ne se préoccupe d'eux. El gobierno les oublie. Leur perte ne se ferait pas remarqué. C'était l'idéal.

Nous nous arrêtâmes à San Juan, une bourgade si pauvre que la malnutrition de ses habitants allait rendre le sang d'une qualité médiocre. Mais il fallait se contenter de ça pour l'instant.

*Je rentrais dans la maison la plus isolée et laissais mes soldats se nourrir comme ils le souhaitaient. *

Un jeune homme dégustait son repas... bien pathétique comme repas sachant que ce serait certainement le dernier.

Surpris il se leva et commença à poser les questions habituelles et si lassantes. Que faites vous ici?! Qui êtes vous?! < Les humains sont beaucoup trop bavards. >

*Je me rapprochais de lui jusqu'à ce que ma peau touche la sienne.* Il n'avait pas l'air en si mauvais état. *Je tournais tout autour de lui me demandant s'il ferait un soldat respectable. *

< Non... beaucoup trop bavard, concluais-je > tandis qu'intarissablement il continuait à me questionner.

Je détestais quand mon dîner commençait à parler. J'utilisais donc mon don sur lui pour qu'il se taise.

-No más preguntas. Cállate! Dis-je en posant mon index sur sa lèvre inférieure.

Comme je le souhaitais il se tut alors que doucement *je rapprochais mes dents de son cou. *Son odeur était plus qu'alléchante. Ma gorge me brûlait.

A l'instant ou il s'y attendait le moins, *d'un geste rapide mes canines s'enfoncèrent dans sa chair si tendre.* Il poussa un cri de douleur.

Son sang n'était pas exquis, mais je m'attendais à bien pire. J'entendais des pleurs et des supplications dehors. < Qu'ils peuvent être stupides... Ne doivent-il pas eux aussi se nourrir de divers animaux pour survivre?! Pourquoi devrions-nous nous priver?! >

*J'abandonnais son cadavre sur le sol et essuyais ma bouche d'une manière élégante avant de retourner à l'extérieur. *

Des corps recouvraient les petits chemins de terre du village. Une si belle vue... J'évitais de les piétiner pour ne pas me tâcher. Plus aucun bruit ne se faisait entendre. < Que du silence. Enfin! >

Pourtant deux de mes soldats se disputaient le dernier humain, à moitié vidé de son sang.

-Cretinos! Hurlais-je. No es el buen momento!

Ils ne m'écoutaient pas.* J'allais jusqu'à eux et leur souris. *

-Toi, tu vas brûler tout le village pour effacer les preuves de notre passage et toi, tu vas l'aider puis tu feras une recherche pour moi.

Sans poser de questions ils s'exécutèrent. J'aimais avoir ce contrôle sur eux. Toute cette puissance m'exaltait. J'en oubliais presque l'humain qui gisait sur le sol, mais ses gémissements me rappelèrent soudain sa présence.

*Je me baissais et d'un geste brusque tordis son cou.*

*Je croisais les bras et admirais le fabuleux spectacle qui s'offrait à moi. *Des maisons qui brûlées, des cadavres... et mon armée qui obéissaient à mes ordres. J'étais plus que satisfaite.

Il ne manquait qu'une seule chose à mon bonheur. Un chef. Jasper.

Cette petite bourgade était maintenant totalement en feu et mes yeux se délectaient de ce spectacle. J'avais l'intime conviction que nous pourrions devenir de plus en plus puissants. J'imaginais déjà le prestige que nous pourrions avoir; les territoires qui nous appartiendrait, les autres clans qui nous respecteraient et s'inclineraient à notre passage. Tout était de nouveau possible à mes yeux.

Il me manquait une seule personne pour diriger mes troupes comme autrefois.

Jasper avait été le chef idéal. Sa carrure n'était pas des plus développée mais il avait un charisme une prestance unique. Les nouveaux nés l'écoutaient et le respectaient. Il connaissait les techniques de combat les plus perfectionnées, il savait quand et où attaquer. Je n'avais jamais connu quelqu'un d'autre comme lui. Quelqu'un qui avait une stratégie si pointue.

Nous avions entretenu une relation privilégiée. Comme tout nouveau né envers sa créatrice il me vénérait. Je n'avais pas l'utilité d'user de mon don sur sa personne. Je lui faisais confiance alors que jamais je n'avais eut confiance en un autre vampire.

Puis il est parti. Au moment ou j'avais besoin de lui. Du jour au lendemain. Je crus tout d'abord que c'était un cobarde ( un lâche). Mais Jasper n'était pas de ceux qui fuyaient l'affrontement. J'étais furieuse, j'avais tenté de le retrouver alors que mon armée se détruisait, s'émiettait sans lui. Comment avait-il osé?!

Venganza ( vengeance) était la seule chose que je souhaitais. Este traidor ( ce traitre) allait souffrir. Je lui avais donné la inmortalidad ( l'immortalité) je pouvais lui reprendre.

Maintenant après mûres réflexions, il était celui qu'il me fallait. J'étais sa créatrice. Il me devait ça et il le ferait ou alors je ferais en sorte qu'il regrette ce qu'il avait osé me faire.

Je sentis les mains de Flavio se poser sur mes épaules. Il n'avait jamais réussit à remplacer Jasper. Il n'était pas aussi doué que lui. Mais c'était un de mes meilleurs soldats. Celui que je préférais manipuler. Il avait un esprit si malléable. Comme celui d'un enfant. Parfois même je n'avais pas besoin d'utiliser mon don pour obtenir ses faveurs.

-Sabes lo que podrías hacer para mi? Lui demandais-je d'une voix charmante. ( Sais tu ce que tu pourrais faire pour moi?)

Il était tellement facile de le fasciner et de le diriger. Intérieurement je riais.

Toujours en admiration il m'écoutait, buvait chacune de mes paroles. Ingenuo ( naïf) comme tout ceux sur lesquels j'exerçais mon pouvoir. Mon don me procurait un sentiment de supériorité que j'aimais plus que tout. Le pouvoir était mon seul amour.

- Tu vas me trouver un homme. Un vampire. Jasper Whitlock. Tu iras aux Estados Unidos et tu y resteras le temps qu'il faut pour le retrouver.

Après un signe d'approbation il approcha son visage du mien pour m'embrasser. Je laissais mes lèvres effleurées les siennes puis reculais un peu.

- Je ne te conseille pas de revenir les mains vides!

Je le laissais seule.

Je me délectais dans mon bain. J'aimais sentir le contact de l'eau brulante contre ma peau. La différence de température était si importante que l'eau ne restait pas chaude très longtemps.

Je sentis que quelqu'un rentrait dans la pièce. Sans même ouvrir les yeux je savais que c'était Flavio qui était de retour.

*Je rouvris les yeux.* A la vue de son visage je saurais si les nouvelles étaient bonnes ou non. Il semblait assez satisfait de lui.

*Je me levais, et m'approchais de lui nue.* Il prit une serviette en entoura mon corps avec. J'arrachais de ses mains une feuille qu'il tenait.
Je commençais à lire alors qu'il parcourait mon cou pour y déposer des baisers.

< No puedo concentrarme cretino! > ( je ne peux pas me concentrer crétin)

*Je m'éloignais de lui en me séchant. *Cette feuille ne contenait pas beaucoup d'informations. Je n'étais pas satisfaite et il allait bien vite s'en rendre compte.

-¡¡Es una broma!! criais-je en déchirant la feuille devant ses yeux. Tu y es resté autant de temps et tu ne me ramènes que ça! Il n'y a même pas su dirección ( son adresse).

Le sourire qu'il affichait disparu.

- Qu'as-tu apprit alors? ¡hable!

- Il ne porte plus ce nom. Se llama Jasper Hale y vive con un clan, una familia. ( Il s'appelle Jasper Hale et vit dans un clan, une famille)

- ¿Una familia? ¿Dónde? ( une famille? où?)

Jasper n'était pas l'être le plus sociable qu'il m'avait été donné de rencontrer. Le fait qu'il fasse parti d'une famille était surprenant.

- Forks. Une ville au Nord Ouest de los Estados Unidos.

- Prépare tes valises, nous allons viajar ( voyager).

Elle serra ma main et un nouveau sourire se dessina sur mon visage. Les nouveaux nés qui m'entouraient n'étaient que de sexe masculin à vrai dire, mais son pouvoir était loin d'être négligeable. C'est ce qui me poussait en grande partie à l'aider. Seule elle ne pourrait pas développer son don, et serait parfaitement inutile. Il fallait éviter cela. Ce serait du gâchis.

-Je vais me débarrasser du gérant. Je reviens d'ici quelques secondes.

Je me contentais de lui faire un signe de tête. Elle fut rapide, et d'une seconde à l'autre, réapparut devant moi.

-Voilà, on est tranquille avec lui je pense. Je suis censée faire quoi maintenant ?!

- Tu es éternelle prends donc le temps de "vivre" un peu, lançais-je en me dirigeant vers la sortie.

Elle me suivit sans me poser de question, ce que je trouvais d'ailleurs assez inhabituel. Peut-être commençait-elle a cerner qui j'étais. Je me décidais néamoins à lui donner un petit indice.

-Que dirais-tu de connaître mon équipe?!

Je ne lui laissais pas le temps de répondre. De toute manière, cette question n'était pas une véritable question à vrai dire. Je me fichais bien qu'elle veuille venir ou pas. J'avais décidé de l'emmener, je l'emmènerai. Personne ne contrariait mes plans.

Après quelques heures de route dans le silence, nous arrivâmes enfin au lieu souhaité. Je garais le véhicule et sortis la première, toujours sans rien dire, avant d'ajouter un simple:

-Bienvenida a San Juan.

L'armée était au complet. Rafael était à Forks alors c'était un de ces bras droits qui s'occupait des entrainements. Je me plaçais dans un coin et admirais les gestes de chacun de mes soldats. Ils se perfectionnaient de jour en jour. C'était plutôt bon signe. Je me tournais quelques seconde vers Alyson.

- Tu as de la chance que je m'occupe personnellement de toi.

Je regardais alors de nouveau l'entrainement qui avait lieu. L'un des nouveaux nés se dissipa quelque peu et s'en prit à l'un de ses collègues. Je n'intervins pas, la scène était plutôt divertissante. Ce serait un entrainement, plus réaliste que les autres, tout simplement. Perdre un ou deux vampires, ou était l'importance?!

Il réussit néanmoins à m'approcher d'un peu trop près. Je ne me souvenais pas l'avoir croisé un jour. Ce n'était décidément pas moi qui l'avait recruté, sinon, il n'aurait pas agit de la sorte. Quelle insolence!

Son regard était rempli de haine. Il se rapprocha encore un peu, près à attaquer. Je bloquais ses gestes, et brisais sa nuque, plus rapidement que d'ordinaire.. Il s'écroula sur le sol. Je savais que je n'en avais pas fini avec lui, mais je ne me chargeais jamais du sale travail. Je claquais ensuite les doigts pour rappeler certains nouveaux nés.

-Queme le ( brûlez le).

Je réarrangeais mon col et m'avançais jusqu'à l'armée.

-¿Otro candidato? ( un autre candidat?)

Personne ne se manifestant, je leur fis un signe de main pour qu'ils poursuivent ce qu'ils étaient précédemment en train de faire.

- Voilà ce qui arrive aux traitres. Au moins, tu es prévenue maintenant. Suis moi, nous devons discuter.

Je la conduisis alors chez moi. "Chez moi"... c'était vite dit. C'était plutôt une immense villa appartenant à un homme que j'avais tué il a fort longtemps. Isolée de tout, mais fort confortable. Parfaite pour moi.

Arrivées au salon, je m'installais et entamais alors une discussion qui n'allait pas lui plaire.

- Que comptes-tu faire avec ton animal de compagnie?! Tu comptes continuer ainsi... dans cette relation contre nature?! Tu comptes lui avouer tes crimes?!S'il t'aime il acceptera forcément qui tu es n'est ce pas?!

-Ce n'est pas un animal de compagnie, lança-elle plutôt sèchement.

Elle osait me tenir un minimum tête. D'ordinaire, je l'aurais tué sur le champ, mais elle m'amusait assez, je devais l'avouer.

Depuis quand les chiens ne sont pas des animaux de compagnie?! Bon, il était vrai que les animaux avaient plus de valeur à les yeux que ces vulgaires loups. Je les considérais comme des moins que rien... ils ne représentaient rien à mes yeux. Je les méprisais, je les haïssais, je les éviter parce qu'ils me dégoutaient. En bref, ces bêtes la me répugnaient totalement.

-Je ne vois pas quel intérêt j'aurais à lui mentir. Je lui dirais tout .. Et nous verrons par la suite. Mais je ne me fais pas d'illusion, ajouta-elle.

Au moins, elle était réaliste.

-Nos instincts nous poussent à tuer des humains, les leur, les poussent à nous tuer. Tu comprends maintenant pourquoi les loups sont mes ennemies.
Je me relevais alors pour jeter un coup d'oeil à la fenêtre. Si certains nouveaux nés s'avéraient être indisciplinés, je savais que je serais la seule à pouvoir les calmer... enfin, les contrôler, serait le verbe le plus adéquat.

Alyson me posa alors une question fort intéressante.

-Pourquoi moi ?! Je veux dire, pourquoi s'occuper de moi ? Tu n'as l'air de t'occuper uniquement d'hommes..

Je me tournais alors vers elle, surprise et souriante à la fois.

-Tu fais preuve d'une grande observation, je t'en félicite.

Une des humaines que j'hébergeais chez moi s'approcha alors. Enfin, héberger était un bien grand mot. Je me servais d'elles comme je le souhaitais. Elles étaient des encas à mes yeux.

-Autant en parler devant un verre.

Je fis un signe de main à l'humaine pour qu'elle approche. Me munissant d'un couteau, je lui portais une entaille au bras et fis couler le sang dans un verre. Elle ne se plaint pas, elle ne pouvait pas de toute manière muhahahaha x) Je donnais le verre en question à Alyson dont le regard commençait quelque peu à devenir plus sombre.

-C'est une excellente question.

Je m'assis face à elle et croisais les bras.

- Les hommes ne sont que des jouets Alyson. Ils sont facilement manipulables... trop facilement manipulables, s'en est presque laçant à vrai dire. J'avais besoin de distraction, tu es cette distraction, dis-je alors en lui lançant un sourire provocateur. Ton don est incroyable. Oh bien sûr, chacun des spécimen ici présent détient un poder qui n'est pas négligeable, mais le tien... le tien est unique. Seule en pleine nature tu ne le développerais pas correctement, et ce serait un véritable gâchis. Je n'aime pas le gâchis.

Je fis signe à l'encas sur patte de quitter la pièce.

- Tu es mon défi personnel. Je me demandais si je parviendrais un jour à mettre des femmes de mon côté. Et puis... tu as un sacré caractère, dis-je en riant. En règle général, les nouveaux nés dont je m'occupe ne me connaissent pas aussi patiente. Le moindres faux pas, la moindres paroles de travers, et c'est la mort qui les attend. Toi tu m'amuses. A ton tour... pourquoi me suivre?! Pourquoi me faire confiance?

Après tout, je n'avais pas utilisé mon pouvoir sur elle. Elle me suivait de son plein grès. Respectée mes règles, supportée mes humeurs. Que pouvait-elle attendre de moi?!

-Et bien.. Je ne sais pas vraiment. Je me suis dis que je n'avais plus vraiment le choix, qu'il était trop tard. En fait, depuis la minute même où j'avais goûté au sang humain, je m'étais dit qu'il était trop tard pour faire machine arrière. Et que toi seule pourrait m'aider, en ce qui concerne mon.. pouvoir. Et puis, tu m'a déjà beaucoup aidé, et je t'en suis redevable.

Redevable?! Oui en effet, c'était le mot adéquat à utiliser. Redevable. Je l'avais en quelque sorte sauvé. Moi?! Je trouvais ma réaction tout à fait étonnante, mais je devais prendre en compte son pouvoir. Il était vrai qu'il pourrait m'être utile. Très utile même. Il valait mieux l'avoir de mon côté.

Alyson saisit alors son téléphone portable.

- Qui est-ce?! demandais-je alors d'une voix froide.

-C'est.. Alex.

Alex?! Son chien galeux donc. Comment un vampire pouvait s'attacher à une espèce de boule de poils puante?! Je trouvais cela tellement bas pour notre race. Ils étaient tous sans intérêt, et cet homme, si je peux appeler cela un homme, n'échappait certainement pas à la règle. ( MDR dsl Alex x) )

Je me plaçais derrière le fauteuil d'Alyson et portais mon regard sur le message qu'elle écrivait. Il était hors de question qu'elle mentionne quoique ce soit sur moi, ou pire sur toute l'armée. Je préférais que personne ne le sache. C'était beaucoup mieux ainsi. Si nous devions frapper cette ville, alors l'effet de surprise serait bien plus impressionnant. Alyson releva son visage vers moi.

-J'aimerais savoir .. Pourquoi créer une telle armée ?! Je veux dire, que veux tu faire d'eux ?

- Tes questions sont tout à fait pertinentes, la félicitais-je. Mais peut être également fais tu preuve d'une trop grande curiosité. L'histoire est assez longue à raconter à vrai dire...

Elle ne me quittait pas des yeux, certainement prête à boire la moindre de mes paroles xD ( oui tu m'admires xD *sort* )

- Ma ville natale, Monterrey, al norte de México ( au Nord du Mexique), connu une période tout à fait meurtrière.Il y ... bien longtemps, plus de 200 ans pour être plus précise.

Elle sembla assez impressionnée par cela.

-Passé les 200 ans, on ne compte plus vraiment, tu verras... Enfin... Personne ne parvenait à expliquer cela, tous ces morts. Había cadáveres por todas partes ( il y avait des cadavres partout), sangre sobre los muros ( du sang sur les murs)... un véritable carnage défilait chaque jour sous nos yeux. Un día, j'ai fais la connaissance d'un homme. Je n'étais pas la jeune femme la plus naïve du pays, et pourtant.. je n'avais jamais envisagé la possibilité que cette pâleur, cette froideur signifiait qu'il était un vampire. Je ne l'ai pas fuit. Me trouvant appétissante, mais également intéressante, il finit par me transformer. Durante tres días ( Pendant trois jours), j'ai souffert de martyre. Puis, je me suis enfin aperçue du potentiel que j'avais acquit, et j'ai tué mon créateur. Je compris aussi le pourquoi de ces meurtres inexplicables jusqu'à maintenant pour moi. Alors... ayant toujours eut un esprit calculateur... j'ai monté une armée, pour reconquérir ce territoire qui m'appartenait. En quelques heure, Monterrey était entièrement à moi. Ce sentiment de pouvoir était si exaltant, si nouveau pour moi, que j'ai agrandi l'armée pour conquérir d'autres territoires, encore et encore. Et jamais... jamais personne n'est parvenu à arrêter mes soldats. Je m'entourais des meilleurs. Les plus faibles étaient exécutés sans aucun scrupule, tout simplement. J'aimais gagner, posséder chaque fois plus.

Tout en faisant les cents pas dans la pièce, je poursuivis.

- Toutes ces conquêtes ont suscité beaucoup de jalousie et de méfiance. Plusieurs vampires, mes rivaux, rêveraient de me savoir morte. Combien ont déjà essayé de me tuer?! m'exclamais-je avec un sourire en coin. Les nouveaux nés; là dehors, sont de vulgaires petites marionnettes qui assurent également ma sécurité. La plupart d'entre eux est assez bête pour donner leur vie pour moi. Ils ne représentent absolument rien à mes yeux et leur destruction ne m'arracherait pas une seule larme. Au contraire, c'est à cela qu'ils me servent.

Elle ne semblait pas juger mes choix. Je croisais de nouveau les bras et m'avançais jusqu'à elle.

- Je veux le territoire de Forks! et je suis prête à éliminer n'importe quelle concurrence. Même les loups, dis-je en désignant son téléphone. D'ailleurs, peut-être devrais-tu rentrer à Forks. Je ne veux pas qu'il se doute de quoique se soit. Un seul mot sur moi et tu signes ton arrêt de mort, ainsi que le sien. Je ne serais pas à tes côtés, mais il y a bien plus de personnes que tu ne le crois à mes services.

-Je ne suis pas du genre à trahir qui que ce soit. Je t'ai donné ma parole et je la tiendrais jusqu'au bout.

-Je l'espère, ce serait une fin vraiment regrettable.

-Je ne pense pas qu'il se doute de quelque chose en fait, je lui ai dis que tout allait bien donc bon. Mais bon, rentrer à Forks est sans doute la meilleure solution, il vaut mieux être sure.

J'acquiesçais. Il fallait absolument qu'elle aille rassurer son chien. Je ne souhaitais pas avoir de soucis avec une meute.. quoique, les tuer était loin d'être un problème. Néanmoins, il était tout de même préférable qu'il ne sache rien. Je voulais que mes nouveaux nés se concentrent sur des choses plus importantes que ces bêtes la. Les anéantir était une perte de temps. Et mon temps était plus que précieux.

-Je met une voiture à ta disposition.

Au moment où elle se releva, je saisis son bras.

- No olvides... ( n'oublie pas) je suis partout.

Je lui fis un sourire et relâchais alors son bras pour la laisser repartir. Une fois qu'elle eut quitter la pièce, je me tournais vers un de mes sujets qui se trouvait non loin de moi.

- Suis là et rapporte moi chaque faits et gestes dans les moindres détails. Et ne soit pas idiot, elle n'est pas folle, reste discret veux tu!

Il resta planté la écoutant mes instructions avec beaucoup d'attention. Je haussais les épaules.

- Qu'est ce que tu fais encore là... ¡Vamos! m'exclamais-je.

Il sortit alors à son tour tandis que je préférais me détendre un peu. Me concentrant les divers sons provenant de l'extérieur... les nouveaux nés s'entrainant, les hurlements des blessés, les directions de certains... ce que c'était relaxant.