On était assez vite rentrés à l’hôtel après avoir été manger en amoureux, et après s’être mutuellement fait manger tous les deux. C’était assez marrant en fait, j’adorais faire ça en fait, j’avais toujours pensé que les gens qui faisait ça en public c’était vraiment sur-joué à mort et que c’était pas du tout naturel. Mais depuis que je le vivais j’avais réalisé que c’était très inconscient, que c’était une bête petite pulsion qui consistait à vouloir vivre son bonheur en ne se souciant pas du tout des autres, en s’affichant sans aucun problèmes comme si on voulait volontairement éclabousser le monde de notre bonheur trop parfait. C’était pas du tout le cas bien sur, je pensais pas volontairement afficher mon bonheur à mort pour que tous les gens en soient hyper jaloux et aient limite des envies de suicide en se disant qu’ils sont really mal aimés. C’était aussi devenu très naturel et très familier en un petit, tout petit mois de montrer qu’on était un couple, et qu’on s’aimait à la folie, ça faisait prétentieux pensé comme ça mais dans le fond c’était complètement vrai, on pouvait pas dire que ça ne se voyait pas, c’était la vérité, on s’aimait tellement que ça se voyait, on ne pouvait pas se cacher parce qu’il y avait cette tension trop géniale, ce besoin incompréhensible de se toucher sans cesse, et on ne pouvait pas le réprimer. Ca me rappelait vaguement un mois en arrière, lorsqu’il m’avait présenté à sa mère sans vraiment dire ce que j’étais pour lui, j’avais été hyper gênée de lui tenir la main, j’espérais que sa mère ne pense pas trop à ça lorsqu’on lui annoncerait, ce serait vraiment bizarre de se dire qu’un mois en arrière j’avais réagi comme ça et qu’aujourd’hui je portais l’enfant de son fils. Ouais c’était même complètement flippant dit comme ça. Mais peu importait, parce qu’à présent tout était différent, la question rhétorique de mon chéri quant à la continuité de notre couple n’avait aucun sens, parce qu’on allait continuer très très très très longtemps, toujours même, tant qu’il voudrait bien de moi en fait… On était donc arrivé à l’hôtel, la vue était génial aussi, on voyait pas la même chose que dans notre ancienne chambre. Je regrettais plus autant d’avoir quitté la maison en Bretagne, j’étais même assez contente d’être revenue à Paris, comme ça avec lui. Même si c’était vrai que les chambres d’hôtel et l’agitation monstrueuse des grandes villes ça cassait un peu notre côté cocon douillet rempli d’amour ou monde rien qu’à nous. Mais tant qu’il était là j’étais bien, j’étais à ma place. Il bidouilla son portable avant d’aller lancer un DVD et de revenir dans le lit en me serrant contre lui, il finit par s’écrier que c’était Kuzco avec un air hyper enthousiaste. Moi j’essayais vaguement de me rappeler la dernière fois où je l’avais vu, tout comme lui je le connaissais par cœur, c’était tout bêtement mon dessin animé préféré.

-Ouargh ! Tu m’as pourri mon groove ! Je suis navré mais vous avez pourri le groove de l’empereur ! Excuuuuuseeeeeeez ! récitais je au bout des quelques minutes de film avant de m’excuser d’un air gênée.

J’expliquais à mon amoureux que c’était mon dessin animé préféré et aussi un de mes moments préférés et que je le connaissais par cœur. On finit par se refoutre dans le film, collés l’un à l’autre en se faisant certains dialogues de temps en temps avant d’éclater de rire. J’avais fini par coller ma tête sur ses jambes et par me tordre dans une position assez space pour m’allonger, sa main à lui était sur mon épaule et je tournais la tête vers lui de temps à autre pour le regarder. Finalement le dessin animé se termina vite j’avais l’impression, j’embrassais mon chéri comme si ça faisait très très longtemps. On finit par aller dans la salle de bain histoire de se décrasser un peu avant de dormir, on se prit donc une douche tous les deux dans la baignoire en une petite dizaine de minutes. J’enfilais un de ses tee-shirt avec un smile, j’étais reloue mais j’aimais bien lui piquer ses fringues, puis ça faisait moins bizarre que si lui se décidais à piquer les miennes. On alla donc se coucher, hyper collés et on se fit un big câlin et des bisous avant de s’endormir. Je me réveillais assez tôt, j’attrapais son portable pour regarder l’heure, il avait mis une alarme dans vingt minutes, et c’était moins cool de se faire réveiller par un portable que par une guimauve, enfin à mes yeux hein. Je le collais encore un peu plus et toujours endormi il me resserra et je lui fis des bisous de son menton en remontant jusqu’à sa tempe.

-Mon chééééééri ! It’s the time to wake up ! chantonnais je près de son Oreille.

C’était pas très gentil de lui chantonner à l’oreille comme ça de bon matin mais osef, c’était bien quand même. J’attrapais son visage entre mes mains et il ouvrit les yeux avant qu’on ne s’embrasse again, je le fis rouler sur moi puis sous moi en rigolant avant de lui faire un câling, et de lui demander s’il avait bien dormi. Nos câlins du matin étaient toujours assez longs en général, là son réveil avait sonné et il l’avait éteins puis on était facilement resté une heure dans le lit comme ça. Pris d’un élan de courage je me levais et appelais le room service pour qu’il nous apporte un petit dèj’, parce qu’on avait rien ramenés à part le restant du pot de Nutella, mais c’était plus ou moins tout. Un mec du room service apporta des croissants, du café et du thé. J’avais pas spécialement grillé que j’étais toujours pas spécialement habillée et il me regarda vaguement de haut en bas avant que je ne referme la porte, j’avais déjà remarqué que mon amoureux était vaguement jaloux, on allait pas spécialement tenter le diable, surtout que c’étai de ma faute je m’habillais pas avant d’ouvrir les portes et le mec avait même pas calculer mon chéri. J’allais chopper the pot de Nutella et je trempais mon croissant dedans avant de le mordre et de le foutre dans la bouche de mon chéri en m’asseyant sur ses genoux et en choppant du thé.

Mon amoureux sembla me préférer au réveil, j’espérais bien au fond hein ! Et moi j’étais littéralement dingue de lui lorsqu’il était jaloux, il me dit qu’il avait vaguement eu l’impression de ne pas avoir existé durant une trentaine de seconde. Oui en un sens le mec de l’hôtel l’avait carrément pas calculé et je comprenais très bien sa réaction. Je savais par contre que si une femme l’avait reluqué comme ça je me serais approché de lui pour bien nous afficher en lançant au passage une réplique cinglante avant d’attendre que la garce, enfin fille plutôt ^^’, en question ne se tire.

-N’importe quoi ! T’es le seul et unique qui existe mon cœur ! Dis toi que t’as du goût c’tout héhé !

C’était débile et prétentieux de dire ça, en plus c’était pas totalement vrai, mais j’étais pas du genre à m’intéresser à qui que ce soit d’autre, j’avais toujours été du genre à détailler les gens à mort et à les fixer aussi, mais depuis que j’avais rencontré Jesse je détaillais absolument plus les hommes, j’y pensais même pas en fait. De toute façon j’avais le bébé de mon amoureux dans le ventre, c’était notre enfant et rien que pour ça je savais que j’appartenais à Jesse, même sans ça d’ailleurs, c’était juste le truc qui allait faire que les gens le verraient complètement d’ici peu en fait. Mon amoureux avait toujours un air jaloux accroché au visage ; et il me faisait des bisous comme pour se calmer un peu. Il finit par me demander si je l’aimais toujours s’il était jaloux et chiant. Moi je trouvais pas ça chiant du tout, au contraire, ça me plaisait même. C’était une preuve d’amour d’être jaloux, et ça montrait qu’il tenait à moi, de manière égoïste et dans le fond c’était sans doute ça qui me plaisait autant, parce que j’avais un peu envie qu’il soit égoïste, et qu’il me veuille, vraiment et à lui tout seul.

-Non ! Not at all même ! J’aime d’ailleurs ! C’est une preuve d’amour c’est tout, c’est pas très utile parce que t’as pas à t’inquiéter mais j’aime assez moi …

C’était assez con de lui dire que j’aimais qu’il soit jaloux, lui devait pas apprécier des masses de l’être comme ça, comme moi avec les hôtesses de l’air que j’avais trouvé beaucoup trop belles, je me félicitais d’avoir eu mes lunettes au moins il avait même pas songé à détacher ses yeux de moi pendant ce temps. On terminait vite fait de manger et on finit par s’habiller, l’un devant l’autre, normal en fait, je lui rendis son tee-shirt et il me reluqua sans aucune gêne, en un sens je me dérangeais pas non plus pour le mater à mort donc bon… On finit par sortir direction les magasins, j’avais l’impression d’être une môme à être contente comme ça. Ce devait être le seul point commun que j’avais avec ma mère, j’aimais beaucoup les fringues. Je me limitais un peu au début, si bien que je n’achetais rien le matin, en même temps on visitait simplement les boutiques de souvenirs et mon chéri acheta une mini Tour Eiffel so cute d’ailleurs. On allait se poser dans un petit resto en amoureux. On ressortit assez vite et on se concentrait un peu plus sur les magasins de fringues cette fois ci. Bien sur les prix étaient bien élevés mais il allait carrément trop bien avec les fringues, résultat je chopais une bonne dizaine de robe avant d’entrainer mon amoureux vers les cabines d’essayage. Il avait pas trop l’air de se faire chier à mort non plus, donc ça allait, j’étais pas du genre longue non plus en fait. J’entrais et essayais 3 robes à la suite avant de les lui montrer et de lui demander s’il aimait, ça avait l’air en fait. La quatrième robe fut un petit peu plus difficile à mettre et je ressortis de la cabine avec la robe complètement détachée en me tenant les cheveux.

-Tu m’aides ? demandais je avec un sourire en lui montrant mon dos pour qu’il ferme la fermeture éclair.

Il m’aida donc, et avait l’air d’aimer la robe, il entra une seconde dans la cabine d’essayage pour m’aider à enlever la fermeture, il ne se gênait pas pour me regarder me changer en tenant le rideau de manière à être le seul à pouvoir regarder, après l’avoir traité de voyeur et avoir essayé toutes les robes je ressortis. J’aimais pas choisir et je les pris toutes au final , on se fit encore deux ou trois magasins ou je dévalisais un peu plus rapidement ce coup ci, sans tout lui montrer. J’avais ensuite chercher un cadeau pour Lucie et un pour Olga, j’avais trouvé assez vite fait et au final on avait tout fait, chaussures, fringues, souvenirs, sacs bref tout quoi.

-Ca y est t’es blasé à mort de moi now ? demandais je avec un grand sourire.

On retournais à l’hôtel pour aller déposer tous nos, enfin tous mes plutôt u_u sacs. On se posait sur le lit l’un contre l’autre histoire de se remettre un peu de tout ça, le shopping c’est cool, mais c’est fatiguant en fait, ça devait être pire pour lui qui était un homme en fait, il devait pas adoré follement ça du tout, j’espérais juste qu’il s’était pas fait chier à mort. Après j’avais été assez rapide et je l’avais fait participé donc bon. On alla se prendre un bain en allumant la chaine qu’il y avait dans la salle de bain, histoire de se relaxer un peu, et de se faire des câlins dans l’eau pour se détendre à mort. C’était vraiment bien d’être ici, c’était un rythme et un style de vie complètement différent de celui qu’on avait connu en Bretagne, mais c’était très très bien aussi dans le genre, ici ça faisait tout de suite un peu plus mondain de suite, surtout dans ce quartier là… On avait pas encre été sur les Champs Elysées d’ailleurs, c’était vraiment beau, et il y avait de quoi s’amuser aussi un peu, on pouvait voir.

-Ca te dit qu’on bouges ce soir ? On peut aller sur les Champs Elysées si tu veux t’as jamais vu ! Et ensuite on fait comme tu veux, on peut aller en boîte ou juste se faire un ciné, ou tout ce que tu veux … Histoire de profiter un petit peu de Paris.

Apparemment Jesse était sur d’avoir du goût, ouais plus ou moins, il y avait mieux que moi je pense mais bon, tant qu’à faire je préférais être the only one. C’était très con et égoïste un peu mais j’avais pas envie de m’inquiéter tout le temps des autres filles, je lui faisais confiance à fond. Lui aussi apparemment, puisqu’il me dit que pourtant il savait qu’il n’aurait pas à s’en faire. Mon amoureux souleva un point important lors de notre balade, j’avais acheté plein de truc en Bretagne, mais encore plus à Paris, les gringues ça se tassait mais le reste moins déjà. Merde, j’allais devoir racheter une valise. J’étais hyper blasée de moi-même pour le coup, je faisais hyper stéréotype de la fille qui se contrôlait pas dès qu’elle voyait un magasin, c’était ridicule. En même temps j’avais toujours été habituée à avoir de l’argent, des fringues classe, et à pouvoir m’acheter tout ce que je voulais, je ne m’étais jamais privée du tout donc forcément j’avais du mal lorsque je voyais quelque chose que j’aimais bien à ne pas l’acheter, mais c’était pas un besoin compulsif non plus, enfin du moins je ne pensais pas quoi. Si j’avais voulu j’aurais pris beaucoup moins, mais tant qu’à faire, on allait surement pas revenir à Paris avant un bon bout de temps, parce que l’avion et les oreilles de bébé c’était pas le meilleur truc au monde, et je me voyais mal imposer des cotons mouillés dans les oreilles de mon bébé en fait, on attendrait qu’il grandisse un tout petit peu au moins. Bizarrement mon cerveau fit un rapprochement direct entre le shopping et le bébé, je me visualisais très bien acheter des tonnes de mini fringues et de mini pompes hyper chou juste comme ça, d’un seul coup et en suivant une impulsion en fait. Pour le moment je ne me sentais pas hyper prête à acheter des fringues pour bébé donc ça allait, en plus on savait pas si ce serait un lardon ou une crevette donc bon… Rien qu’en pensant ça je me rendis compte que j’étais définitivement bien la sœur de mon frère, on avait exactement les mêmes expressions, d’après ma coloc’ ce serait une crevette, moi je m’en fichais, du moment que mon enfant était en bonne santé ça m’allait, même si impulsivement là j’aurais plutôt dit garçon en fait. Même si le fait de ne pas savoir le sexe n’avait pas empêché Jacy d’acheter un body dès qu’elle avait su que j’étais enceinte, bizarrement ça me fit rire de repenser à la tête hyper angoissée de mon amoureux lorsqu’il avait vu ça, même mon état de stress à ce moment là, me parut aujourd’hui disproportionnée et ridicule. Je me rendais plus ou moins compte que je m’y faisais, que j’en avais assez envie maintenant même, savoir qu’il était là me donnait envie de l’avoir, et je savais que les choses allaient s’accélérer obligatoirement après l’avoir annoncé aux parents de J, et encore plus après avoir fait la première écho d’ailleurs.

-Oui je crois que je vais devoir acheter une valise… Je crains mon dieu, j’ai trop l’impression d’être une méga accro au shopping alors que non en fait, c’est trop con…

Arrivés dans un coin où on avait tout pour passer une bonne soirée mon amoureux se décida finalement pour la boite de nuit, ça me plaisait carrément en fait, on avait jamais encore fait ça pour l’instant, et j’avais toujours aimé les soirées. Même un peu trop d’ailleurs mais on s’en fichait quoi, là ce serait différent parce que c’était avec lui, parce que j’avais pas l’intention de revenir défoncé et de me retrouver avec quelqu’un que je ne connaissais pas, j’allais juste passer une bonne soirée avec l’amour de ma vie techniquement. D’ailleurs c’était assez marrant mais toutes les grandes soirées que j’avais passées dans ma vie semblait dérisoire et ridicule à côté des petites soirées en amoureux, c’était toujours mieux avec Jesse en fait. On paya nos entrées et on alla poser nos affaires dans le vestiaire avant d’aller s’assoir dans un petit coin de la boite, c’était vraiment grand, la musique était pas mal du tout, et il y avait plein de monde, c’était cool. Mon chéri partit nous chercher à boire et j’eus à peine le temps de mettre ma paille dans ma bouche héhéhé jealous muhahha ?*maggle* que mon amoureux me choppa les mains et m’entraina vers the «dancefloor », ça m’étonnait assez d’ailleurs que ça vienne comme ça spontanément. Au bal des Bonnet il avait pas vraiment paru enchanté par la perspective de danser, et là ça lui plaisait carrément puisque c’était lui qui invitait. J’adorais et j’adhérais totalement à sa manière de me coller comme ça, je trouvais ça terrible, ça faisait vraiment genre « she’s TOTALLY mine », j’aimais bien. On se mit à danser, hyper collés l’un à l’autre mais c’était vraiment bien en fait… Il dansait même vachement bien, et pour un homme il ne marchait même pas sur les pieds, il était vraiment perfect. Je resserrais mes bras autour de son cou en embrassant sa jugulaire.

-Tu danses carrément bien tiens … Tu m’avais caché ça mon cœur, c’pas cool de me cacher des trucs comme ça ! T’as d’autres talents cachés ? lui demandais je en criant à moitié pour qu’il m’entende malgré la musique.

Comme tous les couples stéréotypés dont on faisait apparemment parti, le fait de se retrouver comme ça entraina des baisers conséquents, et des longs regards guimauves Juste ciel que d’amouuuuur :’’’’’’) *putaingmaismagueule*. Je commençais vraiment à avoir chaud, aussi enlacée à lui comme ça et dans la chaleur de la boite mon Word avait enlevé le o tiengs :’’’), je l’attirais, toujours aussi collée vers la table où étaient posées nos consommations et finit quasiment mon coca d’une seule traite. On retournait danser assez rapidement, on profitait vraiment en fait, c’était parfait. Au bout d’un long long loong quart d’heure j’attirais mon chéri dans les toilettes muahha pas pour :hee : q u o i q u e . . . osef ^^' et je me mouillais un peu le visage et le décolleté et les bras, j’avais vraiment hyper chaud, mais je me sentais vraiment super bien, j’éclaboussais mon amoureux en souriant avant de l’embrasser durant deux ou trois bonnes minutes et de ressortir pour aller commander un deuxième coca. Mon chéri ne me lâchait pas du tout, et je ne le lâchais pas du tout non plus, au moins ça nous arrangeait tous les deux sur tous les plans , on se touchait sans cesse donc on assouvissait parfaitement notre besoin de contact physique l’un envers l’autre, et puis on voyait bien qu’on était ensemble, et qu’on se montrait complètement et fatalement fermés aux autres gens, enfin dans le sens où on matait personne et où on avait l’air dans un monde à nous en fait.

Finalement l’idée de la boite s’était avérée hyper bonne, et la soirée était genre juste géniale et parfaite à mort. Dans trop savoir pourquoi mon cerveau entreprit de ressasser les moments que nous avions passés tous les deux et d’en trouver un qui n’avait pas été parfait ou génial. On avait continués de danser de s’embrasser de boire pendant encore quelques heures, ça avait été rare que j’ai aussi chaud. On allait récupérer nos affaires dans le vestiaire et on ressortit, se soutenant mutuellement complètement crevés, on rentrait assez vite fait à l’hôtel en taxi, et après une petite douche en amoureux on alla se coucher, complètement explosés, c’était rare que je sois aussi fatiguée d’ailleurs, là j’avais à peine eu le temps de fermer les yeux et de me coller à lui que je m’étais endormie. J’avais l’impression d’avoir dormi pendant à peine quelques toutes petites minutes en fait, c’était con parce que j’avais fait plein de rêves, débiles pour une majorité mais plein de rêves. Le soleil dans la chambre tira mon amoureux du sommeil, et il me tira à son tour du sommeil aussi, comme des guimauves, comme tous les matins. J’avais pas mal la tête dans le pâté mais j’aimais bien. Mon chéri se leva et appela le room service, je me levais aussi histoire de pas rester dans le lit pendant qu’il y aurait le serveur ou la serveuse qui passerait, ça le faisait moyennement. On toqua à la porte et je vis débarquer le mec d’hier, celui qui m’avait reluquée sans trop de gêne. Mon amoureux avait d’ailleurs l’air ravi, le type me fit un sourire, regardant vaguement mes jambes et Jesse se tourna vers moi et me tirant par la taille, il eut un sourire, et m’embrassa doucement la tempe, avant de faire descendre ses lèvres tout doucement sur mon visage jusqu’à toucher mes lèvres. S’il ne m’avait pas embrassé comme ça j’aurais surement éclaté de rire devant sa tentative de « je te nargue ô toi connard du room service qui a reluqué ma copine ». Il me colla encore d’avantage à lui, et finit par venir caresser ma langue avec la sienne, de manière assez exagérée d’ailleurs. Je comprenais pas pourquoi mais le mec du room service était pas sorti en fait, il sembla se re-concentrer vaguement sur son chariot et moi j’étais juste concentré sur Jesse. Il finit par me lâcher et me garder collée à lui, il sourit et souhaita au mec une bonne journée avant de refermer la porte. Je pris un air faussement outré lorsqu’il me dit que « voilà, voilà » avant de me demander si j’avais faim. Sans s’occuper de quoi que ce soit, il chopa une frite et me la colla dans la bouche à moitié avant de bouffer l’autre moitié.

-Espèce de banane va ! Si ça trouve ce pauvre mec est en train de pleurer toutes les larmes de son corps à cause de ton petit manège… lançais je faussement réprobatrice.

Je m’en foutais complètement, au contraire, ça m’arrangeait assez, j’aimais beaucoup beaucoup le fait que mon chéri soit jaloux et qu’il m’embrasse exagérément, et avec une intention de narguer ostensible comme ça, c’était assez sex’ au fond. Je chopais l’assiette de frites de ses mains et l’attira vers le lit, je me posais à califourchon sur lui et mis l’assiette sur la couette, je trempais une frite dans la mayo (muhahah) et je la mangeais très, très, très lentement en me léchant ostensiblement les lèvres puis les doigts ensuite. Je devais really passer pour une allumeuse parfois, souvent même, mais peu importait de toute façon, c’était calculé pour le coup, ma petite vengeance personnelle, oui, oui, je me vengeais parce que je kiffais littéralement qu’il soit jaloux et qu’il me roule une superbe pelle comme ça au réveil, mais c’était pas cool qu’il le fasse uniquement pour se la péter devant un mec qui m’avait mater.

-Tu sais que c’est pas très très gentil au fait de me chauffer pour te venger ? C’très vexant même un peu mon cœur ! lâchais je avant de lécher doucement sa lèvre supérieure et de lui coller une frite dans la bouche.

C’était pas juste non plus du tout de l’allumer comme ça pour rien, c’était débile hein, mais j’aimais assez jouer comme ça, en s’embrassant exagérément devant les gens, ou alors en s’allumant de manière sur-jouée, au final c’était toujours marrant, et assez excitant aussi

-Dis moi au fait, si un jour on me fait ouvertement des avances tu me violes sur place ? Parce que si c’est le cas je trouve du monde à me faire des déclarations hein ! Parce que c'est un peu vachement sex' quand tu réagis comme ça en fait... ^^’’

Même cette phrase était extrêmement stupide et inutile, mais ça pourrait être encore plus marrant et excitant aussi, même si sur ça j’avais des doutes par contre. M’embrasser comme il venait de le faire ok, mais me sauter dessus ça ne lui ressemblerait vraiment pas, et je suis pas certaine d’apprécier à 300% non plus, quoi que… Bref, je finis de manger des frites avant de choper une sorte de little saucisse sur le plateau. Je finis par me lever après avoir embrasser mon chéri pendant 5 bonnes minutes à peu près partout pendant qu’il mangeait. Je savais pas pourquoi mais ça m’amusait beaucoup ce petit jeu débile ce matin, c’était très con, mais c’était comme ça. Je me levais et jartais mes fringues en en cherchant d’autre de manière délibérément longue, je choppais la robe la plus courte que j’avais, question longueur elle me faisait vaguement penser à mon uniforme de lycéenne d’ailleurs, c’était marrant tiens. Je cherchais aussi mes sous vêtements, c’était inutile mais je voulais assortir la couleur aussi en fait, je les enfilais donc et passais ma robe, sous le regard de mon amoureux qui mangeait toujours ses frites, ce qu’il était chou tiens. Une bonne vingtaine de minutes plus tard le mec du room service revint pour débarrasser plateaux et assiettes, je m’assis sur les genoux de Jesse et demanda au type si c’était possible d’avoir de la glace à la vanille, il revint à peine 5 minutes plus tard avec un énorme pot et je le remerciais avant de refermer la porte derrière lui. C’était pas du tout la saison, il faisait même assez froid dehors, mais là j’avais envie de glace à la vanille, avec des espèces de bout bizarre et super bon dedans. Je la mangeais toujours assise sur les genoux de mon chéri avant de lui en mettre dans la bouche avec my finger tant qu’à faire.

-Au fait t’en as pas marre que je squattes tes genoux tout le temps ? Et que je t’allumes tout le temps par la même occasion tiens ? demandais je avec un sourire.

C’était surement ça qui allait me manquer dans nos vacances, faire tout ce qu’on voulait, dire ce qu’on voulait, c’était triste de penser qu’on partait après demain. Ca me rendait nostalgique d’avance d’ailleurs, après rien ne nous empêchait de reprendre du temps ensemble, même pas spécialement en voyage, juste dans un de nos apparts, ou se faire un little voyage en restant sur le sol Américain aussi c’était bien faisable. Il allait aussi falloir que je pense à appeler ma coloc’ pour lui dire qu’on allait rentrer, et pour lui parler d’une idée que j’avais eu lui demander l’autorisation en quelque sorte. Mais j’allais pas l’appeler là étant donné que j’étais occupée avec mon chéri, les lèvres de mon chéri, et ma glace.

[Désorganisé post ceci est un. muhahah maggle u_u ^^ I'm navrée it's nul u__________u]

C’était très très marrant et aussi très très très vexant que mon amoureux arrive à résister autant, fin vexant pas réellement non plus parce qu’il jouait autant que moi pour le coup. Je me l’imaginais bien foutre un pain à un mec tiens, sex, classe, très très classe, et flippant, très très flippant. D’après lui manger de la glace en hiver c’était pas logique du tout, ou du moins c’était tout aussi logique que de porter une robe aussi courte, il me proposa d’ailleurs de l’enlever, je souris en pensant qu’il avait l’intention de finir de jouer, mais il ajouta que c’était évidemment dans le but de me changer. Ok, s’il voulait vraiment jouer on allait jouer alors… Je continuais à lui faire lécher mes doigts plein de glace, exagérément doucement, en me collant un tout petit peu plus encore à lui. Et là, comble du vexant et frustrant il me jarta sur le côté avant d’aller chercher une petite cuillère en me disant que tant qu’à faire c’était plus pratique. Autant que l’acte en lui-même, le fait qu’il résiste et joue aussi bien c’était vexant et frustrant à mort en fait, tant pis…

-Ah S’tu le dis . . .

Il re-lécha la cuillère, saloperie de cuillère de merde d’ailleurs u_u. J’aurais préféré qu’il s’occupe de moi plutôt que de sa cuillère là, pour me venger j’aurais bien attaqué une assiette mais ça aurait surement fait très très bizarre en fait, et pas sex’ du tout. Je me contentais simplement de lui coller mes jambes croisées sous le nez, tout en léchant super doucement mon doigt plein de glace avant de lécher une goutte de glace sur ma lèvre supérieure. C’était très perturbant de se regarder autant dans les yeux en faisant ça d’ailleurs, mais j’adorais qu’on se chauffe comme ça aussi… Il me sortit une phrase qui me fit faire une tête pas sex’ du tout genre o_o , c’était très scientifique comme phrase et je dus la retourner deux ou trois fois dans ma tête pour tout bien imprimer, et encore j’étais même pas sure de bien avoir compris. Globalement j’avais pigé que la glace pesait 917 kilos par mètres cube lorsque la température était de zéro degrés. Ouais, et bien tout ça c’était absolument beaucoup trop logique pour moi là, je comprenais pas plus que ça mais c’était très très très très sex’ la manière qu’il avait de débiter ça. Même si les propriétés de la glace j’en avais strictement rien à foutre pour le coup moi.

-Je savais pas tiens ! C’était très euh… intéressant. Et euh … tu savais que si on pouvait se voir à l’envers dans une cuillère c’est à cause de la surface concave qui entraine le croisement du l’angle réfléchi et du l’angle d’incidence qui renvoie donc par conséquent une image inversée à l’œil ? En gros u_u

Ca devait être un des rares trucs que j’avais retenu en physique parce que petite c’était le genre de truc qui me préoccupait pas mal lors des longs repas de famille très très très classe durant lesquels Jill et moi on passait le plus clair de notre temps à s’envoyer de la nourriture dans la tronche avant de se faire séparer par un parent blasé. Je décidais de repasser à l’attaque avec Jesse, j’avais pas spécialement l’intention de céder en fait, pas s’il pouvait céder avant moi en tout cas.

-Tout compte fait c’est vrai que la robe est illogique en hiver, je vais t’écouter et l’enlever, mais j’ai pas spécialement envie d’en changer en fait là … Problématique un peu …

Je me plantais bien devant lui en retirant très très lentement ma robe, il me regarda de haut en bas lorsque je la jetais par terre, à mes pieds, me retrouvant donc en sous vêtements. Je lui fis un sourire qui n’avait rien d’innocent avant de poser la main sur son torse et de le forcer à s’enfoncer dans le matelas. Je me remis à califourchon sur lui et entremêlait mes doigts aux siens avant de lui rouler une grande pelle. J’avais beau être en sous vêtements, au dessus de lui, avec une idée une envie plutôt très précise en tête, mes baisers étaient pourtant le plus innocents possibles. J’aimais jouer, j’aimais un peu moins perdre, et j’avais pas spécialement l’intention de flancher du tout là, au contraire même. Je l’allumais autant que je pouvais relâchant ses mains et le tripotant à mort un peu partout, c’était la première fois que j’avais autant d’efforts à fournir pour qu’il ait l’air de me désirer un peu au moins, et encore là il semblait quand même vaguement insensible, c’était hyper frustrant, j’avais limite l’impression qu’il était complètement trop blasé de mon corps au bout d’un mois, c’était assez vexant mais en un sens vu comment il répondait à mes baisers je voyais carrément bien qu’il n’était pas aussi détaché qu’il s’en donnait l’air.

-Dis tu sais que j’ai une vague idée qui me trotte dans la tête à mort là … Et disons que j’aurais besoin de toi pour la réaliser, so tu vas te décider à me faire l’amour ou je vais devoir appeler le mec du room service pour que tu réalise ton besoin de le narguer et que tu me saute dessus comme je l’attends ?

Mon Dieu ! Je croyais pas que ça rendrait comme ça dit à voix haute en fait, penser c’était parfaitement et totalement gérable quoi, mas dit à voix haute ça faisait vraiment très manque quoi. En un sens c’était vrai, j’étais plus ou moins en manque là, j’en avais envie, et même très très très envie pour le coup. Je murmurais doucement à l’oreille de mon chéri que j’allais finir par croire qu’il était tanné de mon corps et que je lui faisais plus du tout d’effet. Je lui léchais doucement l’oreille avant de me redresser et de faire glisser une des bretelles de mon soutien gorge, puis l'autre avant de faire sauter les agrafes. Il se décida enfin et me roula une pelle, je lui aurais bien fait remarqué que j’avais gagné mais j’avais pas envie qu’il me fasse un coup genre « je veux gagner et du coup je te laisse en plan ». J’avais jamais été si rapide à le débarrasser de la couche de fringues qui l’enveloppaient de manière inutile selon moi. Il finit par se retrouver quasiment nu au dessus de moi et je remontais mon ventre contre le sien pendant qu’il jouait avec l'élastique de mon boxer.

Mon amoureux sembla passionné par ma phrase sur les propriétés des angles de réflexion que l’on pouvait observer sur une cuillère. Techniquement moi j’aurais carrément préféré qu’il se passionne pour autre chose plutôt là, mais apparemment ça semblait pas tant que ça, alors que je savais qu’il le voulait pourtant autant que moi, enfin je pense. Puisqu’il me sortit lorsque je me déshabillai que j’étais monstrueuse, vu la manière dont il posa ses mains sur moi ensuite, je savais que c’était monstrueuse dans le sens que j’allais le faire flancher, parce que j’avais des méthodes malhonnêtes. C’était vrai en fait, mes méthodes étaient complètement mais complètement injustes, même si pour le coup c’était plus du masochisme que du sadisme étant donné qu’on se retenait quand même mutuellement de se faire plaisir et de s’aimer. Lorsque je laissais échapper mes deux propositions qui amèneraient à la même issue finale, à savoir qu’on finisse e n f i n par faire l’amour comme j’y pensais depuis un bon petit bout de temps, mon amoureux se renfrogna vaguement, me disant qu’il ne tenait pas à revoir la tête du mec du room service. Je le comprenais et j’y tenais pas du tout particulièrement non plus, j’avais juste envie d’autre chose maintenant, ça en devenait presque dingue là. C’était encore plus dingue cette espèce de tension stressante qu’il y avait dans mon ventre, je ne m’aperçus de sa présence qu’au moment où elle disparut, c'est-à-dire lorsque mon amoureux me chopa le visage pour m’embrasser avec toute la passion que j’attendais et qu’on avait réprimée depuis trop longtemps, là fallait que ça sorte en fait… Il me lâcha une seconde et je me frustrais de manière automatique avant de constater qu’il enlevait le pot de glace du lit, prévoyant. Je me fis sourire, non j’étais enceinte, pas prévoyant, en même temps je ne l’étais pas plus donc bon, il n’y avait pas franchement de problèmes finalement ; notre manque de prévoyance fut un sujet qui s’évapora lorsque mon chéri me prit pas la taille pour me faire basculer sous lui. J’avais vraiment l’impression de plus en pouvoir, j’entendis mon chéri se demander comment il avait pu se retenir, d’après lui on se faisait gratuitement du mal et c’était pas mal horrible de se faire attendre, il rajouta un je t’aime avant de replonger son attention sur moi.

- Je suis bien d’accord là. C’est bien mais trop c’est trop ! I want you right now! Et je t’aime aussi ! Et si on arrêtait de parler là !

Apparemment, notre attente nous avaient rendus encore plus avide l’un de l’autre, plus passionné aussi, j’avais l’impression que mon besoin d’air était passé au second plan, que mon besoin d’avoir sa langue qui danse avec la mienne paraissait beaucoup plus important en fait. Ses mains passaient partout sur moi, ça me rassurait, même si je savais pourtant déjà très bien qu’il était pas du tout dégouté de moi, au contraire, mais j’aimais sentir qu’il me touchait comme ça. J’aimais beaucoup moins et beaucoup plus encore qu’il descende mon boxer aussi lentement, le faisant glisser tout le long de mes jambes, je regrettais et je ne regrettais pas de les avoir aussi longues pour le coup. Puis il vira son propre boxer hyper vite, et je priai pour qu’il n’attende pas avant commencer, j’avais tellement attendu aujourd’hui que je savais même pas consciemment si je serais en mesure d’attendre plus. Heureusement il fit pas durer et il enchaina directement après avoir retiré son boxer. Il commença ses vas-et-viens et me pris la main, j’aimais beaucoup le fait qu’il m’embrasse toutes les deux minutes, ça me filait vaguement l’impression d’être discrète. Je me gênais pas franchement, on était à l’hôtel quoi, bon ça signifie pas que tous les gens à l’hôtel s’envoient en l’air, mais bon on pouvait bien se lâcher. Et je finis par le faire lorsque je pouvais pas faire autrement, j’aurais pas du tout su expliquer pourquoi mais l’entendre soupirer comme ça, ça renforçait le truc dans ma tête, c’était un moyen de me donner plus envie encore en fait, ça accentuais le plaisir, je resserrais encore plus mes jambes autour de lui, contractée un peu ce qui renforçait encore le truc aussi. Il soupirait vraiment fort et moi je criais beaucoup aussi, on était vraiment arrivés à un bon niveau d’extase là, et lorsqu’il termina il lâcha un « putain » avant de bouger une dernière fois et de se retirer. J’avais adoré à mort son putain moi, je savais pas spécialement pourquoi, c’était sex’, mais bizarrement la seule réaction que j’eus c’était d’éclater de rire, un contre coup je pense.

-Putain comme tu dis ! lâchais je à moitié morte de rire. J’adore quand t’es grossier mygod !

Je l’embrassais encore et nous fit rouler bouler un peu dans le lit, jusqu’à me retrouver sur lui et l’embrasser partout avant de reprendre mon souffle pour de bon, appuyée contre son torse, sa main passant dans mes cheveux et mon dos. On finit par se lever et aller se prendre une douche-bain avant de se resaper. On passait le reste de notre journée à visiter et à se balader dans Paris, on prit le métro, le système était pas mal différent de celui de New York, les lignes étaient un peu plus bondés, et Jesse était la bonne majorité du temps appuyé contre une porte, avec moi en face de lui, dans ses bras en fait. On s’embrassait in the train et un petit garçon nous regarda en disant « c’est dégoutant » ce qui me fit éclater de rire, et je traduis à mon amoureux ensuite. C’était mignon, ça me faisait penser que d’ici quelques années nous aussi on aurait un gamin qui dirait que c’était dégoutant toutes ces démonstrations d’amour inlassables et continuelles. On rentrait le soir à l’hôtel complètement claqué, et je préparais à manger vite fait pendant que mon chéri me faisait un câlin, on passait notre soirée couchés, la télé allumée sans qu’on ne la regarde, on était enlacés et on discutait tout simplement quoi. On finit d’ailleurs par s’endormir comme ça, et je sentis vaguement qu’il bougea pour choper la télécommande et éteindre. Le lendemain matin suivant fut consacré aux valises, mon amoureux me fila un coup de main pour ranger mes affaires dans une nouvelle que j’avais achetée hier, parce qu’il avait raison fallait bien pour le coup, j’avais eu la main un peu lourde question shopping. Une fois que c’était plus ou moins bouclé et qu’il ne me restait plus que des fringues pour demain je posais ma tête sur la poitrine de mon amoureux.

-C’était les meilleures vacances de toute ma vie, je suis dégoutée que ce soit finit limite là !

C’était quand même hyper blasant de se dire qu’on allait rentrer, là tout bientôt. J’avais envie qu’on reste, qu’on soit là, encore, qu’on se serre dans les bras encore aussi, qu’on s’embrasse, qu’on profite de la chambre d’hôtel, de la grande baignoire, de la vue aussi, tous les deux surtout. Même si pour le moment on était encore là, on était encore tout bien, et puis de toute façon c’était pas du tout la fin, c’était pas comme si on allait ensuite rester très longtemps sans se voir, ni même deux jours d’ailleurs, je me l’imaginais mal, justement, j’avais plutôt l’impression qu’on allait vers un début, parce qu’on allait rentrer, et que je savais que ce voyage m’aurait fait du mal en quelque sorte, parce que je me serais tellement habituée à tout ça que maintenant quelques heures s ans lui allaient me paraitre affreusement longues, même si c’était déjà le cas avant en fait, là ce serait amplifié, et ce serait bien aussi, j’avais pas spécialement l’intention qu’on s’éloigne, ni même que le soir même en rentrant en Amérique on se retrouve chacun chez soi et qu’on ne se voit pas pendant plus ou moins une semaine, simplement parce qu’on avait passé toutes ces deux dernières semaines uniquement ensemble, ça ferait trop genre on a besoin de souffler tellement on s’insupporte au fond ou ce genre de trucs. Alors que c’était absolument trop différent, jamais j’en aurais marre, on pensait tous les deux que c’était un « test » en quelque sorte, pas un test sur notre amour, mais sur le fait de vivre tous les deux. On aimait ça, on pouvait donc commencer à l’envisager en fait, pensé comme ça c’était comme si je pensais que dès qu’on serait rentrés on allait regarder dans des agences immobilières et tout ça, mais non pas du tout. On avait le temps, déjà on pourrait se contenter de squatter nos apparts respectifs de temps en temps, pour voir comment on vivait ensemble dans un contexte différent de celui des vacances. C’était affreux que nos derniers jours aient passé aussi vite, comme les premiers en fait, c’était vraiment horrible, mais tant pis au fond, on avait pas mal de souvenirs en tête, et on avait vraiment super bien profité donc c’était pas grave. Au contraire c’était même cool de rentrer, j’aurais pas su dire pourquoi mais mon cerveau me dit que c’était une bonne chose, parce qu’on allait rentrer, être ensemble, normal quoi, puis le temps allait passer, j’allais finir par ressembler à une petite baleine qui attends son baleineau et ce serait surement bien, et j’allais retrouver Jacy aussi, elle m’avait manqué, même si j’avais vraiment été trop bien durant ce voyage en fait. Mon amoureux me dit qu’on pourrait toujours repartir, même simplement aux Etats-Unis.

-Oui c’est vrai, on reverra les grands voyages plus tard, aux States on a aussi plein de truc bien en fait.

C’était vrai les USA étaient carrément classe, y’avait vraiment tout aussi là-bas, ça faisait juste différent entre la France et là-bas mais peu importait, peu importait l’endroit aussi, c’était juste Jesse qui comptait. Il me fit un câlin, semblant réfléchir et il prit mon visage dans ses paumes, en me disant que ça allait être bien quand même, qu’on continuerait à se voir en non stop. Et je le séquestrerais vraiment chez moi, pour de vrai cette fois ci, sans partir au bout du monde quoi. Ce serait vraiment bien quand même, je répondis donc à mon amoureux que j’espérais bien, de toute façon il serait pas mal contraint et forcé s’il ne voulait pas, ou pas parce que je ne l’obligerais jamais à quoi que ce soit. Et encore moins à supporter ma présence s’il n’en avait pas envie. On passa notre dernière vrai journée à finir nos valises avant de partir dans Paris se promener une dernière fois, on allait au resto et on se couchait assez tôt en fait, notre vol était à midi et demi et on partit de l’hôtel à 11 heures. Notre avion arrivera à 16heures heure américaine. Mon amoureux semblait réfléchir, je savais pas spécialement à quoi, on ne dormis pas du tout ce vol ci, pas du tout du tout même, on avait eu le temps de faire une grasse mat’ en fait, fin plus ou moins quoi. Mon chéri finit par me demander si j’avais pas une super idée pour annoncer le truc à ses parents. Je comprenais qu’il flippe à mort, étant donné que c’était face à ses parents il fallait qu’il fasse comme s’il n’était pas trop dépassé par le truc. Moi j’avais juste à dire que j’étais enceinte, j’aurais surement dit la même chose à mes parents, Jesse pouvait le leur dire aussi, fin pas qu’il était enceinte of course ! Là ça susciterait pas mal de question, mais simplement dire que moi j’étais enceinte ça pourrait passer, je pense… Parler très clairement de bébé, enfant et tout ça c’était bizarre, je l’imaginais très mal sortir d’une voix émue que nous allions avoir un bébé, en se tenant tranquillement la main avec la larmichette à l’œil comme dans pleins de stéréotypes. C’était très con, mais ça paraissait pas envisageable pour moi, pas vraiment quoi.

-Euh … Oui c’est une réponse pertinente hein ! Je sais pas trop, simplement que je suis enceinte maybe, fin, je pense qu’il vaut mieux un truc direct, qui tourne pas autour du pot pendant 10 ans, je suis enceinte et de toi, j’en sais rien je connais pas tes parents je connais pas leurs réactions ni rien du tout même.

C’était vrai et c’était pas mal flippant, si lui qui les connaissais, et pouvais assez aisément anticiper leur réaction ni arrivait pas j’imaginais même pas moi, je pensais juste que c’était mieux de dire les choses clairement et de manière nette immédiatement, après si questions il y avait il fallait répondre, mais rien qu’avec ça ça se négociait quoi. Moi ce qui me faisait flipper c’est que les parents de Jesse me déteste après ça, vraiment, plus j’y pensais et plus je culpabilisais. Parce que j’étais maybe qu’une inconsciente, qui ne demandais même pas aux hommes de se protéger, ou parce que si j’avais avorté leur fils n’aurait pas eu et un môme et une fille sur les bras, parce que plein de trucs. C’était ça le plus terrorrifiant.

-Et comment tu penses qu’il vont réagir ? Par rapport au … bébé, puis à toi, et à moi aussi ? Ils vont pas genre être tenté à mort de me taper sur le crane jusqu’à ce que je crèves ou de m’arracher les ongles et de me couper les doigts avant de les éplucher comme des bananes ou je sais pas quoi ?

Mes suppositions étaient franchement trop connes, mais c’était des trucs que j’imaginais, je me collais encore à mon chéri et le serrait un peu, pour m’auto rassurer. C’était vraiment flippant de penser à tout ça, pourtant il fallait y penser maintenant, contrairement au reste on avait pas le droit de prendre du temps pour ça, pas trop, parce que ce n’était pas honnête du tout envers la famille de Jesse, et que comme ça ils auraient surement le temps de se remettre et il finirait peut-être par ne plus me détester à mort le jour de l’accouchement, ou alors ça irait en empirant. Ou alors je me faisais juste des films et ils seraient assez contents, même si c’était trop tot j’étais pas du tout persuadée qu’ils aient eu leur premier enfant à un âge très éloigné de celui de leur fils actuellement en fait, même s’ils devaient se connaitre depuis plus de temps quand même quoi. Je me bouffais nerveusement les doigts.

-Ca me stresse ! Rien que pour ça rester en France c’était cool ! Tu viens chez moi ce soir ou tu préfères rentrer ?

J’avais pensé lui poser la question, un peu plus tard quoi, mais la lui poser quand même, on verrait, mais j’avais pas spécialement envie qu’on se retrouve séparés dès maintenant là tout de suite et maintenant, ça ferait brutal après ces derniers quinze jours constamment ensemble. Tout ce que j’espérais c’est que Jacy soit à la maison, j’avais pas mal envie de la voir, et j’espérais aussi que je la gênais pas, j’aurais vraiment du l’appeler pour lui dire qu’on rentrait en fait.

Jesse semblait trouver ça marrant que je pense que ses parents me tortureraient, il m’assura que dans sa famille les gens n’arrachaient pas les ongles des gens, il allait vraiment falloir que j’arrête avec ça, je devenais limite grave quoi, pas que limite d’ailleurs. Il me rassura ensuite en me disant que ses parents n’étaient pas du genre violents du tout, et puis que de toute façon si quelqu’un devait être frappé ce serait forcément lui parce qu’ils n’étaient pas du genre à s’en prendre aux autres. Oui bah non, ça me gênais beaucoup plus que lui se fasse taper par qui que ce soit, même par ses parents alors qu’on pouvait me frapper moi à la place, et justement si c’était par ses parents il ne pourrait pas réagir, moi non plus, c’était d’autant plus frustrant d’ailleurs. Mais il pensait vraiment pas que ses parents fassent ça, même moi qui les avais seulement vu une fois tous les deux ils m’avaient paru adorables et pas du tout du genre à frapper leur enfant. Heureusement ! Il me dit qu’il espérait simplement que sa mère ne fasse pas un malaise, j’ouvris de grand yeux, merde, je me sentirais trop, mais trop, trop mal si elle en faisait un, ce serait même pas mal horrible. En même temps le souci que je voyais dans ma grossesse c’était qu’on était ensemble depuis seulement un mois, mais c’était plus ou moins tout dans le fond, Jesse n’était pas excessivement trop jeune, moi un peu plus mais j’avais fait mon choix, je l’avais fait tout de suite, je savais que j’assumerais mon bébé après sa naissance en plus maintenant, dès que j’en avais eu le choix j’avais voulu cette opportunité, je me souvenais avoir dit à Jesse que s’il changeait d’avis et qu’il ne voulait plus aller plus loin j’y renoncerais à la naissance. Mais je commençais à réaliser maintenant seulement que je ne pouvais pas, comme pour avorter, je n’y arriverais pas, je me sentirais incapable de continuer avec Jesse sans le bébé, je l’aimerais toujours autant c’était vrai mais ce serait dur de se dire qu’on aurait pu avoir une vie différente et que mon bébé était ailleurs, et si on gardait notre bébé et qu’il n’en voulait plus j’aurais trop de mal à penser que je le rendais malheureux, et s’il me quittait je continuerais pas avec mon bébé, c’était horrible d’ailleurs, j’avais pas assez de force pour me contenter d’un seul, et en même temps personne ne semblait me le demander, Jesse semblait plus ou moins s’être bien décidé, on allait avoir notre bébé, on allait l’élever et être une famille, on voulait au moins la même chose.

-J’espère aussi, ce serait super flippant qu’elle fasse un malaise ! Et j’ai pas envie qu’elle te frappe ! Ce serait horrible tiens, vraiment horrible même. J’espère qu’ils le prendront pas trop mal, en même temps c’est important mais ce seront juste … les grands-parents en fait, c’est pas vraiment comme s’ils allaient devoir l’élever ensuite, ils s’y feront ? J’espère…

J’essayais de me raccrocher à plein de petits trucs à la con pour me rassurer en fait, c’était débile. Et très bizarre aussi pour le coup que ce soit MOI qui balise comme ça et mon amoureux qui me chope la main pour serrer nos doigts ensemble pour me rassurer. Oui, cette fois ci c’était clairement lui qui me rassurait, et ça marchait pas mal d’ailleurs, vraiment bien même, il continua en me disant de ne pas stresser, il supposait même que ses parents pourraient aller jusqu’à trouver ça cool, s’y faire au moins, même si pour le moment ils pourraient nous considérer comme des mômes immatures, en un sens il y aurait surement toujours un peu plus immatures que nous, on n’était pas trop pire à ce niveau là en fait, et ça viendrait surement, c’est vrai que c’était un peu triste de devoir prendre autant de responsabilités comme ça dans la gueule d’un coup à peine à dix huit ans. Ca m’obligeais définitivement à grandir, depuis quelques années tout ce qui se passait dans ma vie m’endurcissait, trop et ça me faisait peur alors je plongeais dans les conneries, seulement là c’était différent, parce que plus important, parce que Jesse était là aussi, mais ça me stressait quand même beaucoup. Mon chéri me dit que bien sûr il voulait être avec moi ce soir, ça me fit sourire, ça m’arrivait un peu moins en ce moment mais j’étais toujours assez persuadée qu’il ne voulait pas de moi parfois quoi. Même si ça paraissait être devenu évident qu’il me voulait, ça paraissait prétentieux de le penser d’ailleurs, mais c’était vrai, il restait quand même avec moi malgré tout ça, il avait l’air de le vouloir, on était aussi super heureux donc voilà, les questions ne se posaient même pas quoi. Après restait à savoir si on restait chez lui en rentrant de Seattle, ou si on poussait encore une heure de route jusque Forks.

-Je m’en fiche un peu tiens, restera à voir si on sera assez en forme pour se faire une heure de route de chez toi à chez moi. Mais j’aimerais bien revoir Jacy en fait … Ca te déranges si on va jusqu’à chez moi alors ? demandais je en souriant tout en me mordant la lèvre.

Oui, elle m’avait manqué, et là je savais que je pouvais la voir direct donc je voulais quoi. On arrivait un peu plus tard finalement, le voyage avait passé vite et c’était assez déprimant, j’avais l’impression qu’on était seulement partis hier c’était frustrant. On descendit de l’avion pour aller récupérer nos bagages, frustrant à mort ça aussi. Mais j’étais toujours avec J donc ça allait en fait. On portait nos valises, lui m’aidant pas mal vu que les miennes étaient plus lourdes, et nombreuses aussi. C’était là que j’avais l’impression d’être une accro au shopping à mort même. On appelait un taxi pour aller jusqu’au ferry à Seattle, puis on prit le ferry en sens inverse, avant de reprendre un taxi pour Port Angeles, on arrivait chez mon chéri et il posa ses bagages. Il trouvait ça triste d’être là, il avait envie de repartir, si j’avais pas été enceinte, si ses parents ne s’étaient pas mariés la semaine prochaine je lui aurais dit qu’on repartait, même ailleurs, en Espagne, en Italie, en Allemagne, où il voulait, comme ça, sur un coup de tête encore.

-J’ai comme une envie d’y retourner aussi. Mais au fond on est ensemble quand même et c’est bien aussi ! On se refera un voyage après la first écho si tu veux, en Amérique mais il y a plein de trucs terribles donc c’est cool aussi !

On se fit un câlin pendant un petit quart d’heure avant de se demander comment on allait faire avec les voitures en fait, étant donné qu’il y avait la mienne, et qu’on allait repartir avec et qu’il aurait besoin d’une voiture pour rentrer, on décidait de remettre le problème à plus tard, au pire je le ramènerais, ce serait comme il voulait. Je prenais donc le volant de ma voiture, en pensant qu’il allait falloir que j’aille mettre de l’essence, avant de prendre la sortie de Port Angeles je m’arrêtais à une station service et laissais mon chéri faire le plein pendant que j’allais chercher vite fait de quoi manger vite fait dans la voiture, parce que j’avais vraiment très faim là, je préparerais un truc à la maison, ou on prendrait un truc du congèl’ on se débrouillerait. Je payais à la fois pour l’essence et pour la bouffe et remontais en voiture, j’ouvris un paquet de barre de céréales et en croquait un bout en passant la première, plus ou moins 38 minutes après être partis de la station service on arrivait dans Forks, et 5 minutes plus tard on était chez moi. Jacy n’était pas là d’ailleurs, j’étais vaguement triste et je pris mon portable pour lui envoyer un texto vite fait. Je retrouvais mon chat qui avait grandi, ça me faisait mal au cœur d’ailleurs, en deux semaines il ressemblait plus tant au micro chat que j’avais laissé, RedBull vient aussi et je me posais par terre avec eux sur les genoux et mon chéri me rejoint passant ses mains sous mes bras et sa tête posée sur mon épaule, il était accroupi à côté, c’était bien. Je tournais la tête pour embrasser ses lèvres en souriant. Caressant toujours RedBull et ex-micro chat d’une main et passant l’autre dans la nuque de mon amoureux pour plaquer un peu plus sa bouche à la mienne. Finalement on avait été très bien en France, là on retrouvait des repères familiers, même si on était au final moins ensemble que lorsqu’on était en voyage. On se relevait finalement et on allait se laver vite fait, puis j’allais faire chauffer des steaks qu’il y avait dans le frigo avant de faire cuire des pates et de les mettre dedans avec du ketchup, histoire de faire des pates à la bolognaise trop bizarre. Mais plutôt bonnes en fait.

-Tiens c’est bizarre j’aurais pensé que Jacy serait là, mais même pas . Elle a du se trouver un mec, je la persécuterais pour qu’elle me le dise muhaha !

Ca me tracassais vaguement qu’elle soit pas là mais tant pis, elle allait revenir, forcément. Je commençais vaguement à sentir le décalage horaire, il était 19 heures là, et en France il était beaucoup plus tard, je m’étais habituée en fin de compte, et maintenant on était rentrés, la vie était cruelle, ou pas. On allait se poser dans le canap’, les pieds sur la table basse, collés l’un contre l’autre à s’embrasser tout doucement.